La ville de Pouillon
En 2021, Pouillon comptait 3 128 habitants, en augmentation de 2,83 % par rapport à 2015.
Ville sportive, avec son fronton, sa piscine, et bien sûr son terrain de rugby, sport roi des frères Camberabero ou des frères Bastia et plus récemment Anthony Bouthier, Pouillon est également réputée pour ses vignes, qui produisent des vins appréciés, comme le blanc de blanc et le coteau de Pouillon.
Des activités tel que la chasse, la pêche à l'étang de Garanx ou dans les multiples rivières avoisinantes sont aussi très appréciées.
Au bord du lac de Luc, base de loisir, situé à 1,5km du bourg, vous trouverez bon nombre d'activités qui en font un lieu idéal pour les familles.
Le jumelage Pouillon - Daroca
Pouillon est jumelée avec la commune espagnole de Daroca. Les conventions de jumelage ont été signées par les deux cités, le 5 août 1990 à Daroca et le 4 novembre 1990 à Pouillon.
Daroca en Aragon est située entre Saragosse et Teruel, non loin du terroir viticole de Cariñena. Elle présente un grand intérêt historique avec son passé romain, arabe, médiéval, ses nombreuses églises, ses tours et murailles caractéristiques.
Les échanges ont concerné les scolaires, les associations folkloriques (échassiers Lous Gaynuts de Pouillon et groupe de jota), les chorales à l'occasion des fêtes du Corpus Christi (Fête-Dieu), au mois de juin, à Daroca et de celles du 14 juillet à Pouillon.
HISTOIRE de POUILLON
Petite notice historique sur Pouillon
L'origine du nom
Trois hypothèses concernant l'étymologie de Pouillon:
- Un nom d'homme : Pullius ou Polio, général romain ( mais rien ne permet d'affirmer que le village soit de l'époque romaine).
- "Pouy long ", la longue hauteur (mais le bourg se trouve dans une cuvette).
- Polio est le nom médicinal du serpolet. Or, les villages voisins de Habas (du latin faba : la fève) et de Tilh (de tillum, le tilleul) portent des noms de plantes.
A noter qu'il existe en France une autre commune de Pouillon dans le département de la Marne.
La Préhistoire
Tout porte à croire que les plus anciens " Pouillonnais " avaient élu domicile, quelques 30000 ans avant Jésus Christ, à l'époque de l'homme de Cro-Magnon, sur la colline de Bénarrucq. Là ont été mises à jour des traces d'occupation humaine, des outils en silex tels que bifaces, burins, grattoirs, racloirs. Au Néolithique,( de 5000 à 2500 ans avant J.C.) apparaissent des activités nouvelles, l'agriculture, la poterie, le polissage de la pierre, le tissage, comme en témoignent les haches polies, les meules, les pointes de flèche trouvées en plusieurs endroits de la commune.
Les hommes de l'Age du Fer ont édifié des monuments funéraires qui se présentent sous la forme de monticules de terre que l'on appelle des tumulus; ils étaient nombreux dans les Landes d'Estibeaux et de Mimbaste (villages du canton de Pouillon).
Epoque gallo-romaine
Au moment de la conquête romaine, s'étendait au sud de l`Adour le territoire des Tarbelles dont Dax, Aquae Tarbellicae, était la "capitale". Il est vraisemblable que son arrière-pays, entre la vallée de l'Adour et celle du Gave, était très peu peuplé. Entre Dax et Sorde l'Abbaye, la voie romaine passait certainement à Pouillon, jalonnée par des bornes appelées "hittes", telle la "peyre de la hade", pierre de la sorcière, que l'on peut encore voir aujourd'hui. Le Tuc de Bénarrucq, encore lui, a livré des vestiges gallo-romains, des urnes remplies d'ossements humains et de cendres, des pièces de monnaie, des dieux lares en fer >...
Moyen Age
Au Moyen Age, l'influence spirituelle et économique des Bénédictins de Sorde l'Abbaye et de Cagnotte, sur la route du pèlerinage de Compostelle, s'étend sur la région pouillonnaise. C'est ce qui explique l'importance de l'église Saint Martin, bijou du patrimoine de notre village, inaugurée dès la fin du XI ème siècle elle mérite vraiment une visite! Les familles nobles de Saint Martin et de Lamothe-Luppé exercent alors leur domination. Dès le XIII ème siècle, le roi d' Angleterre, duc d' Aquitaine, possède à Pouillon un castrum, l`actuel quartier du Château, "lou Casteigt", qu'il fait fortifier et mettre en défense. En juillet 1287, Edouard 1er y a d' ailleurs séjourné, dans le cadre d'une visite d'inspection de ses forteresses A la fin de la guerre de Cent Ans, un épisode important de la reconquête, la bataille de Pouillon, s'y serait déroulée en 1450, entre le capitaine gascon Ogerot de St Pée combattant pour le roi d'Angleterre et Gaston IV de Foix, victorieux, pour le roi de France.
Epoque moderne et contemporaine
Les Guerres de religion ont fait d'importants dégâts dans l'église de Pouillon, comme dans beaucoup d'églises landaises, ce qui a nécessité la reconstruction des trois nefs, avec l'aide des seigneurs locaux de Saint Martin et de Lamothe-Luppé. Au XVII ème siècle, un cloître a été adossé au mur sud, à l'emplacement de l'actuel jardin public. Pouillon est alors une des plus grandes paroisses du diocèse, avec 458 feux (foyers) en 1700. La Révolution a touché durement les familles aristocratiques de Pouillon, le château de Lamothe est vendu comme bien national. Le curé réfractaire doit se cacher puis s'exiler en Espagne pendant quatre ans pour échapper à la guillotine. De très nombreux Pouillonnais ont pris part aux campagnes du Premier Empire et en 1814, les troupes anglaises poursuivant l'armée du maréchal Soult ont séjourné quelques temps à Pouillon. Peu de temps après, la chapelle de Bénarrucq est édifiée sur la colline du même nom, dédiée aux Sacrés Cœurs de la Sainte Famille.
Dans la deuxième moitié du XIX ème siècle, la commune de Pouillon comptait 3535 habitants ; l'abbé Coudroy a fait agrandir l'église de deux travées et dresser le clocher actuel. Deux graves épidémies, de peste et de choléra, l'exode rural, la première guerre mondiale qui a fait 175 victimes dans le village ont amené une diminution de la population. En 1968, il ne comptait plus que 2450 hab. Un établissement thermal gigantesque autour de la source de Bidas a failli voir le jour au début du XX ème siècle.
Le chevet roman de l'église St Martin a fait l'objet d' importants travaux de dégagement dans les années 1960/1970. Installés en 1972, les vitraux des nefs ont été dessinés par Françoise BLANC-SUBES et réalisés par le maître verrier LETIENNE de Tarbes ; ils ont pour thème les Béatitudes Evangéliques. L'orgue de 37 jeux, réalisé par la maison PESCE de Pau a été inauguré en 1975 et embelli en 2000 d'un décor éminemment liturgique centré sur la vigne.
De nos jours, le déclin démographique est enrayé; ce gros bourg connaît une belle vitalité et se montre très accueillant, en particulier grâce aux aménagements touristiques comme ceux du Lac de Luc et à la qualité de son fleurissement.
Pouillon compte aujourd'hui plus de trois mille habitants ; c'est le chef-lieu d'un canton comprenant onze communes, un village fleuri, un "village que j'aime ".