A 3 kilomètres du bourg coule une eau bienfaisante dont on a reconnu par le passé, en plusieurs circonstances, les belles vertus.
Ainsi au 17ème siècle, Jean de Mugron, apparenté par son mariage à la famille des Comtes de Luppé, propriétaires du Château de Lamothe à Pouillon et titulaire de la charge officielle de Maître d’hôtel ordinaire du roi à Versailles - apporte l’eau de Bidas, ‘’chlorurée, sodique et sulfatée’’ sur la table du Roi Soleil qui souffre de maux d’estomac et de constipations.
Les courtisans qui accompagnent le souverain dans sa cure ne manquèrent pas de trouver ce breuvage délicieux.
Les Pouillonnais et les Mimbastais n’avaient pas attendu cette consécration royale pour découvrir les vertus de l’eau de Bidas, fréquemment absorbée lors de malaises digestifs et de traitements laxatifs.
Au 19ème siècle le docteur Maurice Delmas, médecin des Thermes de Dax précisait les bienfaits de l’Eau de la Source de Bidas :
« Maladies du foie, de l’estomac, de l’intestin ; artériosclérose, engorgements ganglionnaires, affections de l’utérus, congestion des ovaires, hémorroïdes, action sur les constipations rebelles, si souvent opiniâtres… On n’a jamais observé d’appendicite parmi les personnes qui font un usage fréquent de l’eau de Bidas... »
Au début du XX° siècle, âge de "la belle époque" l’eau de Bidas accède à nouveau à la célébrité.
De 1907 à 1911, avec l’accord de l’Académie de Médecin,
« la Société anonyme pour l’exploitation des eaux naturelles purgatives de Bidas »
au capital de 75 000 F, divisé en 750 actions de 100 F est crée.
Un petit établissement thermal en bois, genre guinguette, est édifié à côté de la source.
On y effectue la mise en bouteille.
Le projet l’ériger un établissement thermal est établi pour accueillir des curistes de toute la France. La diffusion des bouteilles d’Eau de Bidas est prévue pour couvrir tout le pays.
Une halte existe sur la ligne de Chemin de Fer Dax – Peyrehorade, créée par la Société des Tramways de Chalosse et du Béarn. Entre la Gare de Bénesse-lès-Dax et celle de Pouillon, la Sources de Bidas est bien desservie.
La petite station thermale est à la mode: kermesses, fêtes, après-midi dansants de dimanche et arrivée de courses cyclistes animent la station…
Cette nouvelle aventure de l’Eau de Bidas s’arrête brutalement :
Le 5 mai 1912, la société anonyme gérée par Paul et Emile Weil-Brandon est dissoute.
En 1913 on assiste à la destruction brutale du bâtiment situé près de la source par un violent incendie qui reste à ce jour inexpliqué…
Mais les deux ‘’Pichots ‘’ colorés par l’eau ferrugineuse coulent toujours, imperturbables garantissant des promesse d’exceptionnelle longévité à tous ceux qui trempent leurs lèvres dans le breuvage bienfaisant.
Les marcheurs- promeneurs y font une halte dans le cadre des sorties pédestres guidées.
Les amoureux s’y donnent rendez-vous, charmés par le concert des oiseaux.
Pas besoin de se presser : à Bidas on a la vie devant soi . Car la promesse tient toujours :
‘’Aygue de Bidas Buberas, Cen ans bibera !’’